La rénovation des "Granges".

Que faire ?

Les Granges, La Clède et le Grand Mas en 1993
Les Granges, La Clède et le Grand Mas en 1993

"Les granges", c'est ce groupe de bâtiments (à gauche sur la photo), avec une sorte d'excavation à l'extrème gauche (devant le toit rouge et derrière la Clède).

Jusqu'en 2010, nous n'y avons pas touché.

Zoom sur les Granges et La Clède
Zoom sur les Granges et La Clède

Ci-contre, un zoom sur l'ensemble des "granges" avec sa fenêtre à meneau (juste derriere le petit bâtiment qui a été rénové en premier et qui est devenu le gîte "La Clède"), son excavation à l'Ouest et son excroissance au Sud.

La fenêtre à meneau (de l'intérieur)
La fenêtre à meneau (de l'intérieur)

D'année en année, le toit se dégradait avec des "jours" de plus en plus importants et les nombreux trous dans le plancher s'aggrandissaient. Du fait des risques de chute, nous avions condamné les entrées.

 

Notre choix était donc entre :

  • soit de laisser s'écrouler le toit (et 2 ans aprés, avec les infiltrations d'eau, ce serait au tour des murs de s'écrouler)
  • soit de lancer une rénovation du bâtiment.

 

Mais jusqu'où et pourquoi ?

La fenêtre à meneau (vue extérieure)
La fenêtre à meneau (vue extérieure)

Evidemment, laisser s'écrouler un tel bâti (la datation de la fenêtre à meneau est, selon les spécialistes de ces fenêtres, aux alentours de l'année 1550), avec des murs encore totalement verticaux sur un socle de gros rochers granitiques, nous faisait "mal au coeur et à l'esprit".

 

Mais était- ce à nous de sauver le "petit patrimoine" de la France ?

 

Sans projet de vie, la simple réfection du toit était un non-sens (du moins sur le plan économique).

 

Une décision devait être prise.

La décision

Permis de Construire
Permis de Construire

Fin 2009, après moultes réflexions, la décision fut prise non pas de refaire uniquement le toit mais de rénover la totalité des bâtiments (des toits aux caves) afin d'en faire notre unique future habitation principale, et donc d'abandonner totalement le Grand Mas.

 

L'idée est de proposer celui-ci toute l'année soit sous forme de 2 gîtes (Le Grand Gîte et le Moyen Gîte), soit d'un seul en regroupant les 2 (ce qui offre alors une capacité de 10 chambres pour une vingtaine de personnes) permettant des locations au week-end pour des réunions de famille ou pour faire la fête avec des amis.

Deux mois de retard pour le début de chantier

Début de démolition de l'appenti
Début de démolition de l'appenti

Le premier "coup de pioche" (si on peut dire, puisqu'il s'agissait d'abord de transformer l'appenti en terrasse) aurait dû avoir lieu en Février 2010.

Mais, pour des raisons "diverses", nous dûmes présenter 3 fois la demande de permis de construire.

Nous décommandâmes les équipes 10 jours avant l'accord final et, de ce fait, le travail ne commença qu'en avril.

De l'Appenti à la terrasse

Cette transformation était imposée par l'architecte car la terrasse, une fois réalisée, servirait de "zone stratégique" pour amener et stocker les matériaux de rénovation (sinon, c'était brouette et mimine, avec un coût bien supérieur).

Au départ, nous fûmes un peu réticents, mais en fait ce fut une idée de génie (quand on voit le résultat final).

Des planchers en "torchis" en une seule dalle béton.

L'interêt de la terrasse est évident dans la phase "destruction des anciens planchers" (qui avaient leur charme avec leurs poutres en chataîgnier) et remplacement par du bon béton moderne (moins de charme, mais plus solide).

L'épopée du toit de la grande pièce de séjour

Le sol étant nivelé, il fallait s'attaquer au toit, et d'abord par celui de l'autre coté de la terrasse (toujours pour l'approvisionnement en matériaux).

L'ancien toit fut déposé en moins d'une demi-journée, et le plus long fût de rebatir les murs à la hauteur voulue (parpaings à l'intérieur et pierres à l'extérieur), ainsi que de faire le coffrage des 2 grandes baies vitrées.

 

La pièce maitresse étant un superbe poteau béton ayant 2 fonctions (il soutient la poutre maitresse du toit au 1/3 2/3 et il est l'angle qui reçoit les 2 poutres horizontales qui créeront la mezzanine).

 

A priori, à ce jour, cette pièce cathédrale est aussi une réussite.

Et pendant ce temps

EDF (pardon ERDF (pardon un sous-traitant d'ERDF)) nous reliait à un poteau électrique (NB : les outils actuels pour percer des murs de 60 cm sont absolument fantastiques).

 

Une pelleteuse s'attaquait au sol de ce qui sera la furure chambre de Blaise. Il aura le plafond bas (2m35), car nous sommes tombés sur une dalle de granit.

 

Les murs intérieurs étaient redressés au mieux par du crépi (avant d'être platrés)

L'épopée du deuxième toit

Si la création de la terrasse a été nécessaire pour rénover l'arrière des Granges, elle n'avait aucun sens en tant que terrasse puisqu'elle se trouve sous le regard de la maison Rémézy et dans un couloir où le vent du Nord s'engouffre.

L'idée a donc été de l'intégrer totalement au bâti en créant une continuité de toit et en transformant de ce fait les 4/5ieme de sa surface en "véranda - jardin d'hiver".

Bien sûr, comme aucun côté n'est parallèle, cela crée des distorsions dans la hauteur des faitières. Mais le résultat a du charme.

Pendant ce temps là, et jusqu'à ce jour

Une armée d'artisans s'activait à l'intérieur :

  • Des maçons pour crépir les murs ou pour monter les cloisons en briques (pour les salles bains-WC des diverses chambres)
  • Des menuisiers pour poser les fenêtres ou monter la mezzanine
  • Des vitriers pour monter les grandes baies vitrées
  • Des "isolateurs" pour poser les 24cm de laine de roche sous les plafonds
  • Des plaquistes pour camoufler cette isolation avec des plaques de "placoplatres"
  • des "jointistes" pour lisser les joints entre ces plaques
  • des électriciens pour faire des saignées et poser leur gaines et boitiers
  • des plombiers pour poser leurs tuyaux et canalisations
  • des chauffagistes pour poser les gaines qui amèneront dans les chambres un air chaud produit par un futur "insert"
  • un platrier qui a platré magnifiquement tous les murs intérieurs
  • ........et nous qui nous attaquons à la peinture des plafonds.

 

Et bientôt

Les carrelages ont été choisis et le carreleur arrive en fin de semaine.

L'insert doit être posé cette semaine (période où nous pensons peindre les plafonds, la sous-couche étant faite).

L'escalier montant à la mézanine doit être installé fin mars (avec les gardes corps de la terrasse et de la grande baie vitrée).

Puis il y aura la finalisation de l'électricité et de la plomberie.

Le cuisiniste vient la semaine du 11 avril.

 

Les travaux de la tranche 1 doivent être fini au plus tard fin avril, donc à Pâques,  pour l'ouverture de la saison touristique.

 

Le début de la tranche 2 est prévu à la mi-septembre (remontée du toit du bâtiment rassemblant les chambres de Jeanne et de Blaise, finalisation de ces 2 chambres, création de la terrasse et de l'escalier jouxtant la salle de séjour, fermeture de la véranda en panneaux de verre, début de la rénovation de certaines pièces du rez de jardin).

 

Objectif : nous déménageons dans les Granges pour Noël 2011.